Autres forêts

Ces formations forestières regroupent des milieux* boisés qui n’ont pas pu être rattachés à un milieu* forestier dominant (chênaies ou hêtraies) ni à des forêts inondables (saulaies, aulnaies, frênaies) en raison de leurs différences en termes de composition en essences, de structures et de facteurs physiques comme la pente, le sol et l’exposition, ou encore de leur emplacement dans le paysage. Ces «autres forêts» sont présentes de manière disséminée sur tout le canton, constituant moins de 30% de la surface totale des forêts.

Il est utile ici de rappeler que la carte des milieux naturels n’a aucune force légale, notamment concernant la reconnaissance forestière. La catégorie «autres forêts» est celle qui contient le plus de surfaces, qui, d’un point de vue légal, ne sont pas considérées comme de la forêt.

La carte cantonale distingue à l’échelle du 1 : 5000e les milieux suivants:

  • les forêts de robiniers sont des groupements pionniers* dominés par le robinier (Robinia pseudoacacia), tolérants à la sécheresse et se développant la plupart du temps sur des terrains défrichés ou fraîchement remaniés, en situation ensoleillée. Très présents le long des routes et des voies de chemins de fer, ils sont fortement concurrentiels et entrent en compétition avec les groupements végétaux indigènes*;
  • les cordons d’espèces ligneuses sont présents sous la forme de structures linéaires larges de plusieurs mètres sur des terrains temporairement inondés ou le long de petits cours d’eau. Ils sont composés d’une strate* moyenne buissonnante et d’une strate* supérieure arborescente dominée par le chêne (Quercus spp.) ou par le frêne (Fraxinus excelsior);
  • les autres forêts mélangées regroupent des formations forestières peu fréquentes et trop hétérogènes en termes de composition en essences, de structure, de sol ou de topographie pour pouvoir être classées dans une catégorie plus précise de milieu* forestier. Ces «autres forêts mélangées» comprennent notamment de nombreuses surfaces boisées périurbaines.