Massifs entretenus
Description
Surfaces ornementales ordinairement plantées, les massifs entretenus se rencontrent principalement en zone urbaine. Présents dans l’espace public ou dans les jardins privatifs1 sous forme de parterres fleuris, ils sont la plupart du temps composés d’espèces horticoles, herbacées* ou ligneuses*. Ces végétations sont aussi régulièrement installées le long des voies de communication sous la forme d’îlots verts (ronds-points végétalisés par exemple).
Sur la carte des milieux, par exemple dans le périmètre de la ville de Genève, il est possible de distinguer trois types d’aménagements fleuris3 : les massifs annuels présents sur les quais, dans les parcs et composés comme leur nom l’indique de plantes annuelles* ou bisannuelles*, 3 ; les massifs de roses présents au parc la Grange et au parc des Franchises; et la mosaïculture, qui cherche à représenter un motif à l’aide de petits végétaux ou de plantes colorées3 et dont l’horloge fleurie est un exemple emblématique.
Où observer
Quand observer
Identité
Profil
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Le saviez-vous?
Valeur biologique
A vocation esthétique, la valeur biologique des massifs de plantes annuelles* et bisannuelles* est limitée dans la mesure où les espèces utilisées sont très souvent d’origine exotique*. De plus, ces arrangements éphémères doivent être régulière‑ ment renouvelés et ils nécessitent un entretien méticuleux qui implique généralement l’usage de produits phytosanitaires. Bien que ces massifs attirent quelques insectes butineurs en quête de nectar, leur rôle est avant tout paysager. Face à ce constat, le service des espaces verts de la Ville de Genève (SEVE*), ainsi que d’autres communes cherchent aujourd’hui à favoriser sur certains espaces le recours aux plantes vivaces (parfois indigènes*) et l’arrêt des traitements. Cette démarche permet de limiter l’utilisation d’intrants et vise à favoriser la biodiversité* locale.
Vulnérabilité et gestion
Régulièrement arrosés, désherbés et traités avec des produits phytosanitaires, les massifs entretenus sont des sur‑ faces d’agrément à vocation esthétique qui demandent un travail d’entretien régulier. Selon le SEVE*, ce sont par exemple près de 250’000 plantes fleuries qui sont produites et mises en place chaque année au sein de la ville de Genève3 pour une surface de massifs de 3’000 m2 environ6. Principalement composés d’espèces horticoles, les massifs de la ville per‑ mettent d’égayer les espaces verts, sans véritable vocation écologique.
A Genève, le SEVE* a notamment initié une transition douce en faveur des massifs de vivaces*, 5. La transformation d’un massif est réalisée progressivement sur trois ou quatre ans environ5. Les vivaces* sont d’abord plantées entre les annuelles*; puis le gestionnaire les laisse prendre possession de l’espace année après année jusqu’à ce qu’elles occupent la totalité de la surface5. Cette transition est favorable à plusieurs niveaux: elle permet de limiter les intrants (les espèces choisies sont plus adaptées au sol, au climat et donc moins sensibles aux maladies); elle favorise la petite faune locale; elle offre un fleurissement sur le long terme et permet également de réduire les coûts de gestion5. Cette tendance suivie par quelques communes implique des modifications profondes4, 5 dans le mode de production et l’entretien des surfaces fleuries. De plus, pour être couronnée de succès, elle doit être accompagnée d’actions de communication afin d’expliquer l’intérêt de ces changements de pratiques4, 5. Précisons encore que les massifs sont composés de nombreuses néophytes*et que le risque de laisser s’échapper dans l’environnement, même involontairement, des espèces invasives* existe. Leur composition doit donc être choisie avec soin.
Dynamique
Unités très entretenues et à caractère temporaire, les massifs ne présentent pas de dynamique naturelle.