Plans d'action

Le plan d'action, un outil de travail pour les gestionnaires

Un plan d'action est un document de travail consacré à une espèce particulièrement menacée et pour la conservation de laquelle le canton a une forte responsabilité. Destiné à guider les gestionnaires s'occupant de sa conservation, il suit une table des matières précise, présentant l'espèce et son écologie, ainsi que les différentes stations qu'elle occupe et les enjeux auxquels elle est exposée. Il détaille les mesures à prendre pour chacune d'entre elles et y adjoint un calendrier de suivi, avec des volets annuels, afin de suivre l'évolution de la gestion. Les plans d'action font un état des lieux et présentent les mesures conservatoires indispensables à la survie des populations. Ils sont orientés sur plusieurs années. Leur mise en œuvre est du ressort de l’Etat et des communes, et nécessite une procédure de concertation entre les services administratifs concernés, les propriétaires fonciers et les gestionnaires. Les effets des mesures prises sont estimés grâce à un suivi ou monitoring des populations.

Un processus de collaboration et coordination régionale

Une vingtaine de plans d’action ont été développés à l’échelle du canton de Genève depuis les débuts de la collaboration avec les services de protection de la nature de l’Etat. Les premiers ont été élaborés dans le cadre transfrontalier du bassin genevois, en collaboration avec ASTERS en Haute-Savoie. Les suivants sont issus du travail effectué au sein de la Coordination régionale pour la sauvegarde de la flore qui regroupe les cantons de Neuchâtel, Fribourg, Vaud et Genève. Quatre plans d’action ont aussi été mis en place pour le projet Genève Ville durable.

Les deux derniers plans d'action ont concentré leurs mesures sur les bords de route, qui, dans de nombreux cas, peuvent constituer un habitat très diversifié et intéressant. Certaines surfaces sont déjà reconnues par le canton comme des surfaces de haute valeur écologique (SHVE) et sont spécialement gérées pour favoriser la diversité des organismes. Grâce à une collaboration avec l'OCAN ainsi qu'avec le service de la maintenance des routes cantonales (SMRC), des surfaces intéressantes, comme des bords de route ou encore des ronds-points, ont pu être sélectionnées comme sites récepteurs pour des espèces rares. Ces habitats généralement très ensoleillés, secs et très stables grâce à un entretien assuré sur le long terme deviennent de plus en plus intéressants pour certaines espèces sauvages. Ces deux plans d'action peuvent donc être considérés comme des études pilotes pour l'intégration de ces habitats dans les programmes de promotion des espèces menacées.